Né à Dublin en 1909, Bacon quitte le domicile familial à seize ans. Il vit successivement à Berlin, Paris puis à Londres où il s'installe dès 1929.
C'est à Paris, lorsqu'il visite l'exposition de Picasso à la galerie Paul Rosenberg qu'il décide de devenir peintre. Il peint deux Crucifixions en 1933, mais détruit l'intégralité de son oeuvre peinte de 1929 à 1944, hormis une dizaine de toiles. Bacon renie ce travail car il trouve que le décalage entre sa vision du monde et ce qu'il réussit à peindre est trop grand. Cependant, déjà à ce stade précoce, Bacon trouve son style, un peintre de personnages disloqués dans des pièces systématiquement divisées. Figure déjà dans ses toiles, la tension entre la volonté de figurer sans illustrer.
En avril 1945, les Three Studies for Figures at the base of a Crucifixion présentées à la galerie Lefevre suscitent consternation et polémique. Nul ne doute du talent et de l'originalité de cet artiste mais sa peinture dérange.
En 1956, il peint son premier autoportrait. La mort de son ami Georges Dyer, survenue en 1972, le mène à peindre une série de trois grands triptiques, parfois appelés les triptiques noirs, ainsi que de nombreux autoportraits.
Dans les années 1970, Bacon peint de nombreux portraits de ses proches, notamment Michel Leiris, Peter Beard et John Edwards. La Galerie Claude Bernard organise Francis Bacon Oeuvres Récentes, en 1977, en collaboration avec Marlborough Galleries de Londres, New-York et Zurich. Un catalogue avec une préface de Michel Leiris sera publié à cette occasion.
Francis Bacon meurt à Madrid en 1992, à l'âge de 82 ans. Reconnu comme l'un des plus artistes de la seconde moitié du XXème siècle, mais difficile à caractériser dans la mesure où il s'écarte des sentiers battus, il reste très apprécié des musées. Ses oeuvres figurent dans de nombreuses collections publiques à travers le monde.