MAURICE ESTEVE


 

Maurice Estève est né en 1904 à Culan, dans le Cher, dans la région Centre, France. Il y passe son enfance auprès de ses grands-parents. Il fréquente l'école municipale de Culan. 

1913
Il rejoint ses parents à Paris. Il est le fils unique d'un père cordonnier et d'une mère modéliste. Il découvre le musée du Louvre de sa propre initiative. Il est déjà fortement impressionné par les oeuvres de Courbet, Delacroix, Chardin et surtout par La Bataille de San Romano de Paolo Ucello. 

1914
Il retourne à Culan d'abord pour les vacances d'été puis pendant les quatre années de la guerre qui vient d'éclater. Il reprend le chemin de l'école du Culan, la dernière qu'il fréquentera. L'instituteur, décelant sa forte personnalité, encouragea ses dispositions naissantes de peintre. Sa très grande curiosité fera de lui un parfait autodidacte. 

1915
Il commence à peindre à l'huile. 

1918
Il vit désormais à Paris et Suit le cours du soir de dessin de la Ville de Paris. Apprentissage dans un atelier de dessin de mobilier moderne et de style. 

1919
Il peint Le Boulevard de Belleville qui frappe par l'assurance avec laquelle il use de la perspective plongeante. La même année, il découvre Cézanne avec un enthousiame qui ne se démentira pas. Mais son intérêt pour la peinture est rapidement contrarié par son père, inquiet de le voir s'engager dans une voie qui le déconcerte. 

1923
Pendant un an, il dirige à Barcelone un atelier de dessin de châles et de tissus. Il découvre l'art roman espagnol. 

1924
Il revient à Paris. Son intérêt se porte sur les Primitifs du Louvre et l'oeuvre de Cézanne. Il fréquente l'atelier libre de l'Académie Colarossi à Montparnasse. 

1927
Il subit l'influence du Surréalisme. 

1929
Il prend part au Salon des Surindépendants où il présente régulièrement quelques oeuvres jusqu'en 1938

1930
Première exposition particulière à Paris, Galerie Yvangot. Il s'installe dans un atelier porte de Vanves. 

1932
Estève est momentanément très attiré par le cinéma et la mise en scène. Première gravure sur linoléum pour la revue anarchiste Les Indélicats

1936
Courte période expressionniste, dues aux événements de la Guerre Civile en Espagne. Il peint Les Soeurs de Barcelone. Gösta Olson, directeur de la Svensk-Franska Konstgalleriet de Stockholm, sur le conseil de Georges Braque, demande à Estève de participer à l'exposition intitulée Peinture française avec Matisse, Picasso, Juan Gris et Fernand Léger.

A l'occasion de cette exposition qui a lieu en mars 1937, le musée de Göteborg achète La femme au bain de pieds de 1933. Dès lors, l'intérêt des pays nordiques pour l'oeuvre d'Estève ira en grandissant. 

1937
Il participe à la réalisation des grandes décorations murales de Robert et Sonia Delaunay à l'Exposition Universelle de Paris. 

1939
Il s'installe rue Lepic à Montmartre mais est mobilisé jusqu'en 1940

1942
Il peint un Hommage à Cézanne et accepte un contrat oral d'exclusivité avec la Galerie Louis Carré. 

1945
Exposition Bazaine, Estève, Lapicque à la Galerie Louis Carré, Paris. 

1947
Jörn Rubow, conservateur du Statens Museum de Copenhague fait l'acquisition pour le musée du Tabouret blanc (1936) et des Hangars d'Auvergne (1944). 

1948
Exposition à la Galerie Louis Carré : 30 tableaux (1935-1947), sa deuxième exposition personnelle. 

1952
Première lithographie en couleur à l'atelier Clot, technique qu'il continue d'explorer à l'atelier Desjobert en 1954 puis à partir de 1955 à l'atelier Fernand Mourlot. 

1955
Première exposition à la Galerie Villand-Galanis : 30 tableaux (1949-1954). Il quitte Montmartre pour le Quartier latin où il aura son atelier au 4, rue Monsieur Le Prince. Dès cette année, Estève travaille chaque été à Culan, plus spécialement à l'aquarelle ou à des collages. 

1956
Première monographie rédigée par P. Francastel pour les Editions Galanis. 

1957
Il conçoit les vitraux de l'église de Berlincourt (Jura suisse). 

1961
Importante rétrospective présentée successivement à Bâle, Düsseldorf, Copenhague et Oslo. 

1963
Il exécute ses premiers cartons de tapisserie pour Le Prince, Chanlune et l'Accueil, tissés par la Maison Pinton de Felletin pour l'éditeur H. Iynedjian de Lausanne. Il réalise 95 monotypes. 

1965
Premiers collages qui seront présentés à Zürich à la Galerie Nathan en 1969. 

1970
Il reçoit le Grand Prix national des Arts. 

1972
Edition et tissage de Bodableu, par les ateliers Pinton de Felletin. Les cinq tapisseries d'Estève (1964-1973) sont présentées pour la première fois au château de Culan. 

1977
Exposition Peintures récentes, Galerie Claude Bernard, Paris. 1978, FIAC, Aquarelles, Galerie Claude Bernard, Paris. 1981, le Musée Cantini de Marseille, le Musée d'Etat de Luxembourg et le Musée de Metz présentent successivement un ensemble d'oeuvres de 1950 à 1980.

1982
Exposition de monotypes inédits (1963-64)à la Galerie Monique Prudhomme à Culan. Le 4 août 1982, Estève souhaitant faire un don important de ses oeuvres, quelques amis fondent "L'Association des Amis de Maurice Esteve et de ses oeuvres" pour aider à trouver le lieu susceptible d'accueillir et de présenter en permanence cette donation. 

1984
Salon d'Automne, Paris : hommage à Estève (15 toiles récentes) 
50 dessins (1972-83), Galerie Claude Bernard, Paris. 

1985 
2 juillet, signature de l'Acte de donation de Maurice et Monique Estève. La ville de Bourges a accepté de présenter l'ensemble des oeuvres dans l'Hôtel des Echevins, restauré à cet effet, pour devenir le Musée Estève, avec le concours des Monuments Historiques et de la Direction des Musées de France. 

Peintures et aquarelles, Galerie Tendances, Paris. 

1986
12 avril, émission d'un timbre poste français, représentant la toile Skibet

Exposition d'aquarelles, Galerie Artpoint, Tokyo. 

Lithographies, Mitsimura Graphique, Tokyo. 

1986 - 1987
Rétrospective organisée par la Réunion des Musées Nationaux. 

1987
A la Manufacture nationale de Beauvais, réalisation de Massarbault, tapisserie destinée à la Maison de la Culture de Bourges. 

1991
Edition et tissage de Modanatura par les ateliers Pinton de Felletin. 

1992
FIAC, exposition de collages, Galerie Louis Carré, Paris. 

1994
Aquarelles récentes, Galerie Louis Carré & Cie, Paris. 

1995
Parution du catalogue raisonné de l'oeuvre peint. 

1998
Exposition de dessins, collages et huiles sur papier, Galerie Louis Carré & Cie, Paris. 

2001
Dessins, Galerie Tendances, Paris. 

26 juin 2001, Maurice Estève meurt à Culan. 

La galerie Claude Bernard exposera les oeuvres de Maurice Estève à plusieurs reprises, entre 2002 et 2005, à la FIAC et à la galerie.